Produit par le New York Times, le documentaire “Framing Britney Spears” est disponible sur la plateforme Amazon Prime dès le 5 avril. Ce programme, qui a été diffusé en février aux Etats Unis, a suscité une énorme vague de sympathie envers Britney Spears et a entraîné la création du mouvement #freebritney pour libérer la star, mise sous tutelle depuis 2008.
Une enfant star d’abord adorée pour finir détestée
A ses tous débuts, Britney Spears était un enfant modèle (à suivre) pour un très grand nombre de parents et enfants. Célèbre dès ses 10 ans, elle fait partie de la très privée équipe du Club Mickey Mouse, qui a révélé en son temps de nombreux artistes comme Britney Spears bien-sûr, mais aussi Justin Timberlake, Christina Aguilera, Ryan Gosling ou encore Christina Milian. Talentueuse, souriante et naturelle, Britney Spears va très vite connaître un énorme succès jusqu’à être propulsée, adolescente, pop-star.
Par son statut d’icône, elle va donc tout naturellement être suivie et scrutée dans ses moindres gestes et paroles par la presse people et par les paparazzi. De jeune fille innocente, elle va passer à jeune femme un peu trop sexy, à la limite du vulgaire. Mise en scène dans ses chansons, comme dans le clip de “Baby one more time”, Britney apparait dansante dans des tenues ultra-sexy. Son image va alors la rendre de moins en moins innocente et laisser place à une jeune femme provocante.
La descente aux enfers
Etait-ce à la suite de sa rupture avec Justin Timberlake que la chute a commencé, nul ne peut le dire, mais les interviews du garçon éconduit n’ont rien fait pour aider la réputation de Britney. Justin a révélé avoir été trompé puis, avoir fait l’amour avec Britney alors qu’elle déclarait vouloir rester vierge jusqu’au mariage. La presse s’est alors déchaînée sur la jeune femme.
Par la suite, son mariage avec Kevin Federline et ses deux grossesses ont été sévèrement commentée, lui donnant alors une image très négative. Sa carrière intéresse autant que sa vie personnelle : son poids, ses tenues, ses paroles, ses chorégraphies, tout est épluché. Jusqu’à ce moment où tout a basculé en 2007. A bout de nerfs, Britney Spears tente de fuir les photographes et se retrouve complètement harcelée. Elle se fait raser la tête en direct, comme un appel au secours. Mais au contraire, cela va déclencher une mise sous tutelle. Son père, Jamie Spears, devient alors son unique responsable, il gère ses finances, contrats, interviews et prise en charge médicale.
Une prise de conscience de l’Amérique
Ce documentaire a eu l’effet d’une bombe, l’opinion publique américaine a pris conscience que Britney Spears était certainement plus victime du système que ce qu’elle pensait. Exploitée toute jeune par l’industrie musicale et par ses parents, elle a été utilisée comme le public voulait la voir. Elle a subi des attaques misogynes et déplacées, mais personne n’en a été offusqué. Justin Timberlake lui-même l’a livrée en pâture à la presse après leur rupture et a contribué à la campagne de dénigrement.
Justin Timberlake, après la diffusion du documentaire s’est excusé, 20 ans après. L’opinion publique a alors compris que Britney ne vivait pas libre. Sous tutelle, elle devait répondre à un cadre juridique mis en place par son père. Elle est capable d’honorer des spectacles à Las Vegas, mais pas de gérer sa vie? Bien-sûr, son père dit aimer sa fille, mais retire tout de même un certain avantage financier de tout ça. Et Britney alors? elle ne parle pas, elle ne se plaint pas. L’Amérique a une part de responsabilité dans toute cette histoire, et c’est certainement pour ça qu’elle réclame maintenant la libération de Britney. Espérons alors une fin heureuse.